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Patti SmithPatti Smith avait le belle âge à la bonne époque : 20 ans en 1966. Autant dire que le rock était la bande-son de sa vie et dans sa petite ville du New Jersey, elle l'écoutait en boucle. Les protest song de Dylan, la guitare lascive de Jimi Hendrix, la fièvre insolente créé par ces diables de Rolling Stones n'avaient aucun secret pour elle. Les hommes prenaient le pouvoir sur son âme, sur ses émotions, mais la gamine aux doux airs androgynes savait pertinemment que rien ne la différenciait d'eux. La musique comme la poésie n'ayant pas de sexe, elle voulait, et donc pouvait faire comme ces grands hommes. Longtemps son fantasme le plus secret fut d'être la maîtresse d'un des leur. Elle aurait certainement aimé être la muse d'un de ses héros, le poète aux semelles de vent, un beatnik avant l'heure, un poète du XIX ème : Arthur Rimbaud. Manque de chance, un siècle les sépare, et c'est dans le New York des années 60, que Patti rencontrera son « âme sœur artistique » en la personne de Robert Mapplethorpe. Au célèbre Chelsea Hotel de Manhattan, la future poétesse du rock et le sulfureux photographe errent dans la décadence de l'époque mettant en pratique avec passion le mythique triptyque : sex, drugs and rock'n'roll. C'est cette vie de bohème et de création, où la rébellion ne passait pas par une pure prise de position mais par une manière de vivre, que la plume littéraire de Patti Smith narre dans Just Kids. Récit d'apprentissage de la vie et de ce rock si cher à l'artiste, ce poignant témoignage publié fin 2010 chez Denoël se prépare à se transformer en images. La chanteuse de l'inoubliable « Gloria » se serait ainsi associée au producteur John Logan (Gladiator, Aviator) pour adapter ses mémoires dans le New York des sixties pour le grand écran. Elle rejoindrait ainsi cette inoubliable bande d'icônes de la belle époque du rock devenus personnages de cinéma. Les Dylan, Morrison, Lennon and co. Des hommes parmi lesquels celle qui déclamait avec poigne « Jesus died for somebody's sins but not mine » mérite largement sa place.

 

Just Kids de Patti Smith (Denoël, 2010)

 

 

"Gloria" de Patti Smith

Tag(s) : #Musique
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