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Les gars n’étaient pas morts comme ils l'ironisaient il y a quelque temps sur leur mur Facebook. Ils faisaient du son et laissaient quelques indices sur leur occupation la plupart du temps sur Instagram, en postant des natures mortes entre art et dérision. En guise de présentation dérisoire, ils avaient inscrit sur leur profil : « Musique romantique, botanique et pathétique « Nucléaire » ». Forcément, en fan pathétique, on surveillait de près. Puis la musique romantique en question a enfin émergé au moment où le soleil allait se coucher sur la ville et sur une mer bleue dans la vidéo qui lui servait d'enveloppe poétique balancée sur YouTube en fin de journée.  Le film réalisé et monté par l’un d’entre EUX (Alix) promet pour la suite une échappée belle où leur poésie habituelle aura sûrement droit de citer aux côtés de leur délicieuse insolence narquoise.

 

Pas de doute, c’est bien EUX, ça joue avec le FEU du nucléaire et du soleil dans le texte comme dans l’image. Et sur des nappes synthétiques de ce mystérIEUX « Nucléaire » émane le temps vertiginEUX qui file à vitesse grand V. Obsession récurrente des garçons depuis une dizaine d'années, obsession contenu dans le dernier morceau entendu d'EUX qui bouclait l'opus Dolziger Str 2 sortit un triste mois de novembre il y a trois ans. On naît, on vit, on meurt.

 

Rien de nouveau au premier plan. Au premier seulement. Car c’est mal connaître ces garçons insolents qui pratiquent le clair-obscur comme PEU. Quand on les lit, les écoute, ils font instantanément échos à ce que disait Petit Fantôme il y a quelques temps en interview que « le public ne l'intéresse pas », que ce n'est pas « l'attente du public qui doit faire une chanson ». Ils appartiennent à cette race précieuse des mélodistes. Des gens qui rendent heureux même en trimballant leur spleen avec un sens vertigineux du double sens. Odezenne ce n'est plus du rap, ou alors un rap bâtard croisé avec une chanson française toute aussi bâtarde. Pour plagier leur "à propos" à Maison de Disque sur un réseau social dans la tourmente : ils sont un "universeul" .

Comme tu m’éclaires au nucléaire j’ai le ciel
VIEUX
Tu me ramènes quand je déraille les jours
HEUREUX
Le temps qui passe sans ton visage c’est pas
DU JEU
J’aime pas compter, j’aime pas savoir qui gère
LE FEU
Jouer entre nous ça reste jouer avec
LES DIEUX

Tag(s) : #Musique, #Odezenne, #Chanson française, #Nucléaire
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