Firts Lady

La photographie est symétriquement parfaite. Elle est à l'image des deux dames, de leurs parures, de leurs robes et de leurs talons aiguilles. En un instant on s'imagine dans un Almodovar: mise en scène splendidement rôdée et  robes des actrices sublimement colorées. Hélas, ce n'est pas les marches de Cannes, l'histoire présentée n'est pas celle d'un concours de beauté mais plutôt celle d'un concours de courtoisie entre deux nations d'un vieux continent. Un France-Espagne où le rouge espagnol côtoie le bleu français. Elles avaient bien choisies la couleur de leurs robes les deux Firt Lady. Malines, elles se sont prêtées au jeu de la presse et du public désireux de séduction. Une pause par ici, une autre par là. Le tout était dans la boîte et en moins de deux était livré à la presse. Les deux reines de beauté ont joué la complicité. Complices Letizia et Carla? Oui, complices car elles ont ce point commun d'avoir connu autre chose que les belles dorures de leur palais respectif. Symbole d'une émancipation de la femme accomplie, chacune s'est construite avec indépendance. Avant, l'une était journaliste, l'autre mannequin. Puis un beau jour, un prince charmant est apparu pour chacune d'entre elle. L'une est alors devenue Princesse d'Espagne, l'autre première dame de France. Les deux dames ont quitté leur indépendance et se sont transformées en first lady. Le charme et le glamour à la Jackie Kennedy étaient relancé et les beaux tableaux se sont multipliés. En potiches de charme les deux femmes se sont métamorphosées, volant  ainsi la vedette à leurs hommes et à leurs débats. Triste réalité de notre monde qui se passionne pour la robe de Carla et les jambes de Letizia. Un jour peut être viendra, où nos yeux ne se poseront plus sur leurs formes parfaites mais sur leurs idées. Ce jour-là peut être, elles auront enfin volées la place de leur cher et tendre...