Les caprices de Garrel et Macaigne

Chez les Garrel, de père en fils, on ne badine pas avec l’amour… à trois. Le père adore filmer des amours contrariés et contrariantes. Le fils adore jouer dedans. Le triangle amoureux occupe une large place dans la filmographie de ce dernier, ô combien, faut-il le rappeler, délicieusement volubile et attachante. The Dreamers, Les Chansons d’Amour, Le Mariage à trois auraient-ils donner à Louis Garrel son envie de conter une nouvelle fois cette histoire-là par le prisme de son regard de trentenaire pratiquant?

Mauvaise piste semble-t-il. Louis Garrel semble animer autant par la passion amoureuse que la passion amicale. Dans Les Deux Amis, son premier long métrage derrière la caméra (il avait déjà réalisé un court-métrage à voir et revoir ici !) est le récit d’un triangle amoureux, maintes fois joué. Deux copains, une fille. L’un tombe instantanément amoureux d’elle. L’autre l’aide à la séduire en bon copain et se retrouve lui aussi charmer par la fille. Un classique interprété par les deux copains, deux acteurs français dont la bobine et nous particulièrement ne se lassent pas : Vincent Macaigne et Louis Garrel. Le maladroit rêveur et le cynique rêveur, complice à l’écran comme à la vie. Ca crie, ça frappe comme dans n’importe quel film avec Macaigne. Ca boude, ça analyse comme dans n’importe quel film avec Garrel. Et ça se bat pour Golshifteh Farahani. Le tout coécrit avec Christophe Honoré et adapté d’une pièce de Alfred de Musset. C'est en salles le 23 septembre prochain et pour toutes ces raisons ça met l'eau à la bouche. 

Bande-annonce Les Deux Amis