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Comment qu'elle disait déjà Marguerite... Ah oui... « Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter ». Marguerite aurait de quoi se servir avec les types d'aujourd'hui. Personnages insupportables pensant naïvement que leur quart d'heure de gloire se planque dans n'importe quelle opération séduction réac ou n'importe quel torchon. Personnages médiocres comme leur temps que naïvement j'aime, j'aime, je lis, lis et relis y cherchant désespérément ma dose de cynisme pour survivre à la médiocrité. Mais il y a de la rupture dans l'air...
Fred, dorénavant, tu n'auras plus cette place de choix à côté de cette salope de Simone dans ma bibliothèque. Quand à toi, Nico, je ne materai plus les replay de toutes tes émissions de pute à 6h du mat' légèrement ivre à ricaner bêtement de tes saloperies poétiques. Erreur fatale, comme à votre habitude les mecs. On peut tout salir et ironiser en littérature l'amour en priorité, les filles en majorité et cette pute de vie en long et en large... mais on ne déconne pas avec les 343 salopes d'autrefois et les filles de joie d'aujourd'hui.
« Les 343 salopes réclamaient en leur temps de pouvoir disposer librement de leur corps. Les 343 salauds réclament le droit de disposer du corps des autres ». Nuance très justement soulignée par la ministre du Droit des Femmes. Les 343 salopes risquaient leur vie en avortant et des poursuites pénales en signant le manifeste publié dans Le Nouvel Observateur en 1971 – au cas où vous oublierez les mecs que les filles n'ont eu liberté sur leur corps qu'en 1973, sans compter le droit au plaisir et au désir, merci aux deux Simone au passage. Les 343 salauds eux ne risquent rien en signant le manifeste parodique et pathétique dans un Causeur qui cause surtout d'idées nauséabondes. Nauséabonde l'idée d'Elisabeth Levy d' « emmerder les féministes » en se servant d'une bande de mâles en rut et en manque de lumière. Nauséabond l'idée de détourner une initiative qui a changé la condition féminine en France pour satisfaire les besoins de certains au détriment d'êtres humains exploitées.
Les mecs, je vais cesser de rêver de vous en types salopards et fleur bleue sous toutes les phrases pute que je chéris et qui habitent vos romans. Dorénavant je rêverai de vous voir sur le trottoir dans un froid glacial, affrontant le regard de salopards dans votre genre, ne pensant qu'à satisfaire leur condition de mâle privilégié par la nature, la connerie et un ego démesuré. J'ignore ce qui me désespère le plus dans la liste des choses suivantes :
- que dans les jours qui viennent on parle plus de votre médiocrité accablante que des nanas qui se pèlent le cul dans les rues de Paris attendant leur saleté de client.
- que ce manifeste ne m'aide pas encore une fois à vous faire aimer auprès de mon entourage, aimer en tant qu'écrivain de qualité pas d'égoïstes faussement romantiques
- d'avoir pris mon pied en lisant l'édito de Lui ce mois-ci signé Fred
- de savoir qu'à vos côtés il y a la crème de la crème de réac' attitude qui pollue la France d'aujourd'hui
- de savoir que ce torchon a sûrement été écrit à la sortie d'un Baron trop arrosé
- de savoir que contrairement à Simone, Marguerite ou Françoise, vos excès de bêtise détruisent votre talent littéraire
- de savoir que nous nous sommes tant aimés - enfin moi seule bien entendue, mais comme dirait Fred dans sa Bible « l'amour le plus fort est celui qui n'est pas partagé » ...
Alors, s'il te plait, Nico retourne écrire des pièces de théâtre à me faire chialer comme une pauvre imbécile. Fred réécrit une bible de l'amour comme l'Amour dure trois ans. Si vous redevenez les auteurs brillants qui ont bercé mes nuits tardivement adolescentes, j'annulerai tout le mépris que j'ai pour vous ce soir.
