Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Avec My name is Hallam Foe, Jamie Bell (Billy Elliot) a troqué le tutu contre une paire de jumelles. Et on ne perd rien au change ! Bien au contraire, on se surprend à se prendre d'affection pour ce jeune garçon au passe-temps vicieux et malsain : espionner son voisinage. Car le pauvre enfant a des circonstances atténuantes : la mort mystérieuse de sa mère, une belle-mère diabolique et des rapports difficiles avec la gent féminine.

Hallam Foe est un cas que ce cher Freud aurait qualifié d'oedipien. Chaque séquence est démonstrative du penchant amoureux du jeune Hallam pour sa défunte mère. Ce complexe oedipien est finement agrémenté par des références au « maître du suspense », Sir Alfred Hitchcock. Ses escapades sur les toits d'Edimbourg sont aussi habiles que celles de Gary Grant dans La Main au Collet. Son voyeurisme maladif fait écho à celui de James Stewart dans Fenêtre sur cour. Enfin, le drame psychanalytique qui se joue devant la caméra de David McKenzie n'est pas sans rappeler celui de Norman Bates dans Psychose. Les névroses du jeune Hallam sont aussi celles dépeintes dans toute la filmographie d'Hitchcock : la culpabilité, l'obssession, le vice, les non-dits... Ces névroses rendent le personnage attachant, sa fragilité faisant parfois oublier sa perversité.
Un personnage complexe, donc, qui séduit autant l'oeil que l'esprit du spectateur, qui se surprend à aimer l'ambivalence d'un tel personnage.

Tag(s) : #Cinéma
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :