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La couverture parle d’elle-même. La photographie en noir et blanc respire le passé. Sur un quai de gare, un homme et une femme collés l’un à l’autre se regardent avec une profondeur intense. Derrière eux, une vieille locomotive se prépare à prendre le départ. Est-ce la narration d’une séparation ou de retrouvailles que le lecteur s’apprête à découvrir en ouvrant l’ouvrage? Telle est la question qui se pose en pénétrant dans l’univers bouleversant d’un auteur moderne, épris de passion, que la folie de l’humanité poussera au suicide. Nous sommes en 1942, au Brésil, et Stefan Zweig se donne la mort avec son épouse, épuisé de voir cette Seconde Guerre Mondiale, au loin, détruire son pays et abattre ses rêves d’humanisme. Le Voyage dans le passé, nouvelle inédite d’une centaine de pages parue il y a peu dans les librairies françaises, est le récit de cette destruction parmi tant d’autres au XIXe siècle. (Lire la suite de ma critique de Voyage dans le passé de Stefan Zweig sur Mediacult)