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angus-stone-broken_brights.jpgUn homme sans une femme ça marche aussi. La preuve avec Angus Stone sans sa frangine Julia. La demoiselle s'en est allée flirter avec Benjamin et rusé le frangin en profita pour tracer sa route en solitaire. Une route qui vous donne envie encore plus de la choisir, de l'embrasser, en solo, en se contrefichant des attaches en s'attachant simplement à la beauté éphémère de l'instant présent. À l'écoute de Broken Brights cette première expérience en solo et diablement réussie, les images valsent comme si vous étiez ce héros que tous un jour nous avons rêvé d'être. Un Alexander super-tramp égaré dans un into the wild revigorant.

 

Avec ce disque de souvenirs aux quatre coins du globe, on s'isole. Comme Alexander super-tramp. Comme Angus Stone qui conçoit ce bijou musical comme une cabane à l'écart du monde, dans laquelle il ferait bon se réfugier. Dans laquelle on se tape un trip en total adéquation avec une nature belle et sauvage qu'il fait bon observer en attendant que la fin du monde débarque. Oui, c'est sans hésiter qu'on se love dans ces treize compositions rassurantes comme l'horizon. Rassurantes par cette voix qui ne nous est pas totalement inconnue, cette manière de nasiller comme Bob en son temps (sublime Apprentice of the Rocket Man). Rassurantes par ces airs de guitare folk empruntés à un vieux cousin américain du nom de Neil Young (Bird on the Buffalo de loin ma préférée... parmi les autres préférées).

 

Étrange et imprévisible comme la nature qu'il sonde, ce disque vague sur tous les horizons et sensations possibles. Songeur sur le country Monsters, énergique sur le celtique River Love, fougueux comme un Stooges sur It Was Blue, l'homme hirsute Angus Stone multiplie les instruments, les sensations, les références, sans jamais commettre une faute de goût. Est-là son principal atout ? Ne pas ennuyer un seul instant dans une ère où l'ennui est banni. Jamais l'air de ce disque échappé d'un ailleurs dont on ne voudrait jamais revenir devient irrespirable. Au contraire depuis plusieurs jours, lui seul suffit sur la platine. Lui seul convient à l'air du temps. Petit instant volé au bruit assourdissant de la vraie vie. L'autre vie est ailleurs.

 

Broken Brights de Angus Stones (décembre 2012 chez Discograph)

 


Tag(s) : #Musique
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