Soyons hédonistes avec Aloha Orchestra

Aloha Orchestra. Prononcez, insistez sur le "Aloha" et entendez, l'amour, la bienveillance du nom des garçons en question. Il annonce les rythmes hédonistes, ceux qui donnent irrépressiblement envie de se tortiller dans tous les sens aux rythmes d'un orchestre nouvelle génération vacillant entre pop et électro – vous savez le genre un peu fourre-tout. La différence ici étant que celui-ci annonce VRAIMENT le beau temps immédiat, les papillons dans le cœur, la tête et les jambes. Mais attention sur ce nom aguicheur il peut y avoir méprise. Les cinq garçons débarquent fraîchement de la Normandie et non d'une île paysages paradisiaques. En concert au Café de la Danse hier soir pour Le Ricard SA Live Music, les cinq garçons originaires du Havre ont injecté des rayons de soleil dopés à la pop au quotidien gris et monotone des parisiens – spectateurs blasés de nature qui n'ont généralement appris ni le silence, ni les applaudissements, autant dire carrément le respect mais qui dans ce cas précis s'est réveillé. Perchée en haut de la salle, on sautillait sur notre fauteuil, bougeant les bras d'un manière bien ridicule, le tout en battant le rythme avec la jambe. Mais en vrai, on avait envie de se démantibuler comme le chanteur remuant dans tous les sens au-dessus de son clavier sous des stromboscopes aveuglant. Comme ses camarades sur leur instrument respectif. Et comme la majeure partie de la salle. L’énergie des gens du Nord s'empara des quatre points cardinaux de la salle. Chacun en redemandait à sa façon, tous gagnés par la fièvre envoûtante de ces mélodies électroniques et les harmonies vocales de la troupe. Le final fut... comment dit-on déjà... ennivrant. Une transe communicative irrésistible et assourdissante dont personne n'aurait voulu voir la fin arriver. Mais elle arriva, et le constat avec : Aloha Orchestra a réussi à faire ce qu'on redoute dans ce type de concerts qui multiplient les artistes : venir pour l'un et tomber en amour pour l'autre.