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Lockhart a un nom de professeur (cherchez par vous-même la référence). Mais pas de panique, le garçon professe tout sauf des leçons de vie. Comment un trentenaire pourrait professer des leçons de vie vue la charmante banalité de la sienne ? A ce garçon là, « les choses de la vie ne font ni chaud, ni froid » pour plagier son premier titre « Toi », chanson qu'on soupçonne destinée à une fille avec qui il aimerait bien se rabibocher sans grand effort. Sans grand effort textuel, Lockhart chante des chansons penchants du côté du cœur, voir du corps. L’absence d'effort textuel est ici performance. Il ne chante pas, il parle, il cause et pardon pour la formule facile mais le charme opère. Un parler mélancolique posé sur une rythmique entêtante, s'acoquinant autant avec le funk que la pop. La méthode nous transporte, nous fait dandiner et nous en évoque une autre. Oui, ce garçon trentenaire nous donne follement envie de ressortir notre précieux vinyle de Chagrin d'Amour. Gregory Ken et Valli à moitié nus en noir et blanc, la fausse innocence des 80's et leur désir de ne faire que c'qui leur plaît.
 

Lockhart et les choses de la vie

Un dimanche après-midi plus qu'ensoleillé, un coup à attraper des coups de soleil et des coups de je t'aime, à la périphérie de Paname, Lockhart nous fit le même effet. Nous contaminer de ce "chacun fait c'qui lui plaît". Nous filer l'envie de faire que c'qui nous plaît. Dandiner malgré la chaleur sur ses rythmes à lui, notamment son titre « Toi » et une cover qui ne fait que confirmer sa filiation eightees. Le « C'est la Ouate » de la fameuse Caroline Loeb qui ne fit qu'un titre. Ce dimanche-là, Lockhart ressemblait au lieu où il se produisait, la Station, une ancienne friche industrielle prêtée par la SNCF. Investie par le collectif MU, le lieu est transformé le temps de l'été en scène improvisée à la va-vite avec des transats pour chiller sur le bitume à deux pas du périph dans un décor brut, un lieu sans filtres qui plaira à ceux qui saturent de la musique servie à la sauce foodtruck dans décor idyllique et filtres Instagram (29 avenue porte d'Aubervilliers). Fermons la parenthèse. Tu l'auras compris ici, nul besoin d'un décor pour être transporter dans un ailleurs. Lockhart y était invité pour un dj set et il nous traîna dans un paradis, certainement le Midi, de sa chanson partagée avec l'excellente Fischbach « Femme Fantôme ». Titre comme l'été les adore, avec des chérie dedans, des plages et des baisers dans le dos. « J'ai découvert un petit coin de paradis » susurre t-il à sa douce dans les premières minutes du titre. Pour moi le coin de paradis de l'été c'est cette chanson où les cœurs sont tout sauf polissons, les rythmes lascifs et la vie réelle loin, très loin, juste le temps d'une pop song légère comme la chanson hexagonale en produit de temps en temps. Lors de ce dj set enivrant, Lockhart passa l'indémodable « Loaded » de Primal Scream. La voix de Peter Fonda dans Les Anges Sauvages y clamait : « We wanna be free to do what we wanna do ». C'est l'esprit de l'été, ouais. 

 

Pour écouter les titres du jeune garçon c'est par ici

Tag(s) : #musique, #Lockhart, #Fishbach, #La Station Gare des Mines, #été, #chanson française
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