Maintenant j'en suis certaine : La Féline va sortir de l'ombre. Celle dans laquelle je l'avais vue il y maintenant trois ans aux Francofolies, sur la scène de la Coursive. Surgissant d'un autre monde, médiéval ou futuriste. D'un autre espace temps, époque psychédélique ou décennie à venir. Indéfinissable l'identité de ce groupe sans âge. Côté date de naissance, le groupe voit pourtant bel et bien le jour à l'aube du XXI eme siècle dans l'underground parisien. Côté sexe, La Féline est un groupe masculin-féminin. Au chant, Agnès Gayraud fait tout le boulot quant aux arrangements ils reviennent à Xavier Thiry. Et pourtant, La Féline se féminise automatiquement dans ma bouche. Ce n'est pas un groupe mais une fille à la beauté bizarre, celle-là même si chère à Baudelaire. Sur scène, elle réussissait à tour à tour subjuguer et glacer l'assistance quand elle interprétait son . Cette fille vous arrachait à votre milieu confortable, à vos histoires rabachées de filles, à votre sage chanson française. Elle fait expérience de tout. Prend des risques en chansons... et en introspection.