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Dans l'imaginaire européen, le Liban rime avec guerre, attentats, affrontements. Il reste encore hanté par les réalisations récentes et éblouissantes sur ce pays: Persepolis de Marjane Satrapi, Valse avec Bachir de Ari Folman... S'attaquer à cette réalité si brutale vécue par les libanais sous l'angle de la comédie semblait donc un pari assez délicat. Pourtant dès le départ, Une Chanson dans la tête affirme cette envie de montrer le Liban de façon nouvelle, d’oublier la gravité : le peuple libanais vit, rit, chante... Le réalisateur libanais Hany Tamba s'attache à filmer l'évolution de sa société et l'envie irrépressible des libanais de se sentir libres. Hélas, le côté fantaisiste prend très vite le dessus. Le pitch est séduisant : Bruno Caprice a connu un succès éphémère avec Quand tu t’en vas, son premier et unique single. Aujourd’hui oublié, il gagne sa vie comme réceptionniste dans un grand hôtel parisien. Un jour, un riche libanais lui propose de venir chanter à Beyrouth pour l'anniversaire de sa femme. Bruno accepte et comprend très vite qu'au Liban, personne n'a oublié son tube. Ce has been extrêmement attachant, joué par un Patrick Chesnais, aigri de ne pas avoir réussi sa vie, découvre au Liban une atmosphère qu'il ne soupçonnait pas. Son auditoire est composé de personnalités extravagantes et attachantes, qui tentent de vivre malgré le bruit quotidien des bombes.

Le spectateur sourit malgré des personnalités aux caractères trop légers, un manque de rythme dans le scénario, et une guerre laissée trop facilement en arrière plan. La réalité des combats ne prendra réellement son ampleur dans le récit que dans une scène finale rappelant subtilement le quotidien des Libanais : les personnages principaux règnent au milieu d'un champ de combats, tandis que Bruno Caprice regagne son taxi qui le mènera loin de tous ces dangers.

Tag(s) : #Cinéma
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